Mon conseil en image

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Le miroir : une surface polie qui nous permet de réfléchir

 

Le miroir peut être défini comme étant un " corps

dont la surface représente

par réflexion les images des objets qu'on met au devant".

 

Miroir, en catoptrique,  signifie un corps poli qui ne donne point passage aux rayons de lumière, et qui,  par conséquent les réfléchit. Ainsi l'eau d'un puits profond ou  d'une rivière et  les métaux dont la surface est polie, font autant d'espèces de miroirs. La théorie des propriétés des miroirs fait l'objet de la Catoptrique.

 

 

Un peu d'histoire :

 L'usage des miroirs est très ancien. Selon les écrits bibliques,  Moise fit un bassin d'airain des miroirs des femmes qui se tenaient assidument à la porte du tabernacle. En outre,  les plus savants rabbins conviennent qu'à cette période,  chez les Hébreux, les femmes utilisaient des miroirs d'airain pour se coiffer.

 

Les premiers miroirs fabriqués étaient des morceaux de pierre polie comme l'obsidienne, un verre volcanique naturel : les exemples les plus anciens d'obsidienne trouvés en Anatolie sont datés d'environ 6000 av. JC. Des miroirs plus réfléchissants en surface métallique polie furent ensuite conçus : miroirs en cuivre poli datés en Mésopotamie à partir de 4000 av. JC et dans l’Égypte ancienne aux environs de 3000 ans avant JC ; miroirs en bronze poli fabriqués en Chine à partir de 2000 ans avant JC.

 

Miroir égyptien en bronze - 1200 avant JC

Les miroirs en alliage métallique s'oxydant rapidement, on y attachait une éponge pour les nettoyer et une pierre ponce pour les repolir. Le miroir en verre évite ce défaut : l'invention d'un miroir constitué d'une plaque de verre dont la surface arrière était garnie d'une feuille de métal est attribué aux verreries de Sidon. Les Romains utilisaient principalement des miroirs en alliage d'étain (d'où le terme de tain pour désigner cette couche) et de cuivre, puis d'argent, et aussi des miroirs en verre recouverts d'or ou de plomb fondu.

 

Les Chinois ont commencé à faire des miroirs en utilisant des amalgames argent-mercure dès le cinquième siècle. À la Renaissance, les fabricants européens mirent au point une méthode supérieure de miroir en verre, recouvert d'un amalgame d'étain.

 

Miroirs du Château de Nans-les-Pins 

 

 

L'invention du miroir argenté en verre est créditée au chimiste allemand Justus Von Liebig en 1835 : l'amalgame d'étain-mercure étant toxique, il le remplaça par le dépôt d'une fine couche d'argent métallique sur le verre grâce à la réduction chimique du nitrate d'argent. Ce processus d'argenture a permis la fabrication en masse des miroirs et a rendu leurs prix abordables.

 

 

Dans les cultures rurales, le miroir a été longtemps un objet sans utilité vitale et par conséquent, relevant du luxe propre aux classes aisées. Jusqu'à la fin du XIXe siècle, le paysan n'en possédait pas et n'en faisait habituellement usage que chez le coiffeur. La hausse du niveau de vie a favorisé la commercialisation des miroirs, de tous types et dans tous les milieux.

 

 


Biblis ou Psyché 

(nom donné à un grand miroir pour se voir tout entier)

 William Bouguereau - xixe siècle

 

En se répandant ainsi, cet objet – ami de Narcisse – a participé à diverses modifications des mentalités, attitudes et comportements, en particulier dans le domaine de lʼimage de soi et de l'esthétique. Finalement, au cours du xxe siècle, les miroirs en pied sont devenus un élément standard de la chambre à coucher, puis une ou deux décennies plus tard de la salle de bains.

 

Références :

Encyclopédie et Dictionnaire Raisonné des Sciences, des Arts et des Métiers Wikipédia

 

 " Le miroir : il faut donner du temps au tain "

 

Objet utile ou futile ?

D'aucuns le perçoivent comme un objet superflu d'égocentrisme, de narcissisme, symbolique de superficialité et d'artifice. Mais comme tout autre objet, le miroir est dépendant du regard qu'on lui porte et, par voie de conséquence, du regard qu'on se porte. Le miroir nous apporte de précieux repères . Il met en exergue certains de nos défauts pour nous permettre de mieux les gommer ou tout simplement de les accepter.

 

Inès  de la Fressange dans son ouvrage " La Parisienne" précisait : " je ne fais pas attention à mes rides,  je m'éloigne du miroir c'est tout ". Mais pour entrer dans un processus d'acceptation de soi, d'estime de soi, faut-il réellement s'éloigner de son miroir ?

 

Pas si sûr...!

Nos miroirs pourraient au contraire  constituer  de précieux alliés pour notre santé, notre beauté, notre sérénité. C'est un objet important de contrôle   de notre visage et de notre corps, de l'état et de la santé de notre peau. Par ailleurs, il facilite la coiffure,  l'application des soins cosmétiques, du maquillage.  Il apporte des repères lors  des essayages  de vêtements, pour les associations des tenues, des formes et des couleurs, le port des chapeaux, la pose des boucles d'oreilles et colliers.

 

En outre, le temps passé à se regarder dans la glace n'est pas du temps perdu. Ce temps permet de faire un arrêt sur notre image. Ce temps d'observation, ce temps de réflexion nous permet de poursuivre harmonieusement et en toute connaissance de cause  notre évolution physique et  personnelle. Le temps est  destiné à nous apporter calme et sérénité

 

Devant mon miroir, j'apparais, je parais, j'observe, je réfléchis . Cette action d'introspection contribue  à l'équilibre  de mon être et de mon bien-être.

 

 


 

 

 



04/05/2013
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